« Orient/Occident : Représentations
croisées »
Colloque international 2 et 3 avril 2015
Faculté des lettres de l’université Cadi Ayad
de Marrakech, Maroc
ORIENT/OCCIDENT[1], REGARDS CROISES
ET VEILLE INTERCULTURELLE:
VERS UNE MÉDIATION
PAR L'ALTER-EGO.
Pr. Mohamed MARTAH
Faculté des lettres – Université Cadi Ayyad-
Marrakech
Département Langue et littérature françaises.
Abstract :
La relation Orient/Occident est désormais à
traiter sous le signe de la complexité. Outre les discours produits
autour de la question ayant le plus souvent versé dans le sens de l’exotisme,
parfois de l’émerveillement et souvent de la réduction à ce que l’autre n’est
pas forcément, il existe d’autres moyens d’appréhension notamment l’examen
interculturel qui propose un
meilleur traitement du malentendu
culturel par un procédé de veille relationnelle se basant
prioritairement sur la mise en place de l’alter-ego.
De la théorie à la pratique, une multitude d’idées
tantôt en péril, tantôt se conjuguant dans la difficulté ou dans la courtoisie
du vis-à-vis, se cherchant à travers des regards croisés, furtifs,
malins, voyeurs, inquisiteurs ou moqueurs est prise en charge par une
intellectualité contemporaine allant dans le sens de la complexité (E. Morin),
de la médiation (B. Lamizet), de la remise en cause du modèle regardant (A.
Touraine), de l’autre moi-même (P. Ricoeur) et de l’égard éthique (T. Ramadan).
Des textes de sociologie, de philosophie, de
littérature seront soumis à notre curiosité intellectuelle pour y puiser les
fondements théoriques de cette communication qui se veut une critique virulente
de l’actuel désordre causé par une mondialité aveugle et
aveuglante. La critique portée sur cet aspect de la question n’épargnera pas le
silence des intellectuels, en leur qualité de médiateurs, en face
de l’empire médiatique, désormais seul pouvoir interprétatif orienté vers la
concrétisation d’objectifs spécifiques autorisant l’ingérence et
l’interventionnisme.
ORIENT/OCCIDENT, REGARDS CROISES ET VEILLE INTERCULTURELLE:
VERS UNE MÉDIATION
PAR L'ALTER-EGO.
Deux espaces géographiquement éloignés, mais oh ! Combien
proches par l’histoire ! Une
histoire traversée de bout en bout par des conflits millénaires, par des
influences mutuelles en tous genres, par des commerces marchands et
intellectuels, par des voyages multiples et fructueux, et ce depuis les voyages
de Marco Polo et ses descriptions du monde oriental, notamment dans Le livre
des merveilles du monde (1298). Une rencontre avec l’un ou l’autre espace
suscite des imaginaires croisés, versant tantôt dans la sensualité
enchanteresse et créatrice de textes littéraires d’une beauté inégalable (en
témoignent les Voyage en Orient des Gustave Flaubert, Alphonse de
Lamartine, Gérard de Nerval, Victor
Hugo, Hermann Hess), dans des fantasmes ensorcelants ( trésors imaginaires et
amours perdus), dans des anathèmes
risqués et dangereux (le déshumanisation systématique du « sauvage »)
et dans des épanchements religieux nostalgiques (Orient des premières églises
chrétiennes).
A travers ces égarements, il
y a une histoire d’amour impossible, tragique et indicible. Le regard séducteur
est favorisé par l’attrait que suscite l’imaginaire débridé malgré le
lointain voisinage géographique.
« La séduction, comme l’écrit Jean Baudrillard, représente la maîtrise de
l’univers symbolique, alors que le pouvoir ne représente que la maîtrise de
l’univers réel »[2]. Ayant
cette qualité de maîtrise symbolique, la littérature, la peinture et les récits
de voyage ont produit du sens à propos de cet Orient mystérieux que le
politique et l’économique ont déjà exploré. Cette proximité immédiate, dangereuse et reculée
engendre pourtant une somme d’informations extérieures où foisonnent
stéréotypes et clichés souvent caractérisés par leur platitude, leur banalité,
leur facilité et leur dangerosité.
La communication entre ces
deux espaces est désormais bruitée par de multiples interprétations et
surinterprétations qui ne font qu’augmenter en intensité les disjonctions/ réductions (selon les
termes E. Morin) et qui appauvrissent notre perception de
tous les univers à commencer par celui dans
lequel on se trouve. N’est-il pas vrai que « Nous
sommes tous unis dans une même aventure… et ceci dans toutes nos
différences [?]»[3]
Les regards se croisent et
des fois s’interdisent de se saisir pour s’auto contempler dans un narcissisme
egocentrique et surtout dépréciatif de
celui désigné comme dissemblable. Selon
Georges Corm, l’Occident est seul responsable de cette rupture
artificielle qui tend vers l’asservissement de l’Orient au colonialisme
annoncé par les Lumières qui ont consacré l’occidental comme descendant d’une
race supérieure parce que parvenu à un développement technique et scientifique
avéré. Au même moment, il refuse de
reconnaître à l’Orient sa tolérance religieuse, sa richesse scientifique, sa
culture florissante au moins jusqu’au XIXème siècle surtout avec l’Empire
ottoman
Il est très vrai qu’il s’agit en premier lieu de regards et regards
entrecroisés jusqu’ à une éventuelle hybridité de l’acte de voir. Mais, il
s’agit surtout de perception qui suppose la collecte et le tri d’informations
de la part du regardant au sujet de
l’objet regardé dans un espace donné. « La perception de l’espace,
écrit Edward T. Hall dans La dimension cachée, n’implique pas seulement
ce qui peut être perçu mais aussi ce qui peut être éliminé. Selon les cultures,
les individus apprennent dès l’enfance (…) à éliminer ou à retenir avec
attention des types d’information très différents »[4].
Les voyageurs étaient les premiers à
entrer en possession du monde par leurs
sens, mobilisant ainsi le regard et la mémoire avant de mettre en textes leurs
récits de voyages et de perdition dans les méandres de ces univers
jusque-là inconnus et bientôt
fantasmés : Bagdad, Le Caire, Samarkand,
Alep, Damas, Jérusalem, Tabriz…et bien loin encore : en Turquie, en
Chine et en Mongolie, là où la description se mêle au rêve et à l’envoûtement. Ce qui va donner
lieu à un imaginaire occidental débridé, de telle sorte que chaque occidental
cherche à avoir chez soi un Orient en miniature, objet de rêves exaltés à
façonner à l’infini, jusqu’à la démesure. La miniature est certes une
représentation plus belle des choses mais plus économe en détails et en significations, donc elle demeure loin de
la réalité. Il serait plus juste à ce niveau précis de se servir de sa propre
culture pour regarder une autre culture, tout en apprenant à se servir de ses moyens sensoriels combinés
pour mieux appréhender l’espace, les mœurs, la croyance de
l’autre : écouter avec ses yeux, voir avec son odorat, toucher avec son
visuel, sentir avec sa peau, goûter avec son toucher[5]…pourraient
nous permettre, chacun dans sa spatialité
intime, d’avoir une appréhension plus juste du territoire de l’autre.
Cette façon d’appréhender le couple Orient/Occident est à concevoir dans la
perspective d’une proxémique faite d’«opposition et de voisinage séculaires»[6]
selon l’expression de Thierry Hentsch[7].
Une telle situation fait état d’une
« cohabitation problématique de
deux essences fondamentales qui s’influencent et se brassent réciproquement,
dans la paix comme dans la guerre sans jamais se mélanger durablement »[8].
En effet, il ne peut y avoir de mélange durable que dans l’esprit linéaire de personnes d’un optimisme monotone et trop
insouciant de la réalité qui a toujours été faite de conflits et de malentendus
culturels et qui nourrit de mille feux les écarts arbitraires entre un Occident
dit supérieur, libre, laïc, développé et un Orient considéré inférieur, soumis,
religieux, archaïque.
Il est question désormais de
la complexité (au sens que lui donne E. Morin : complexus, i.e. ce qui est tissé
ensemble)[9]
dans cette relation Orient/Occident
faite essentiellement d’éléments hétérogènes, distincts à tous les
niveaux : la religion, la science, la politique, la culture, les valeurs,
les libertés, les senteurs et les sensations doivent subir un traitement autre
que celui de l’exception. La complexité est à rechercher dans l’histoire
commune : «la pensée complexe est tout d’abord une pensée qui
relie »[10]. Elle fonctionne d’une manière
inclusive dépendante et autonome en même temps, elle se présente comme
« une causalité en boucle »[11].
L’un ne peut être sans l’autre, Orient et Occident[12] croisent leurs regards et se reconnaissent
l’un dans l’autre par principe dialogique (celui de Bakhtine pour lequel pour
être il faut au moins être double) et par corrélation dialectique. « L’unité d’un être, d’un système
complexe, d’une organisation active n’est pas comprise par la logique
identitaire, puisqu’il y a non seulement diversité dans l’un, mais aussi
relativité de l’un, altérité de l’un, incertitudes, ambiguïtés, dualités,
scissions, antagonismes »[13]. Ce qui est valable
pour un être, l’est tout autant pour une entité géographique désignée par opposition arbitraire à une autre
(Nord/Sud ; Est/Ouest), ce qui nous permet sans difficulté d’appliquer cette approche à la jonction
Orient/Occident où l’un comme l’autre vivent dans « l’illusion de l’identité »[14], où la règle est
l’autonomie et l’autosuffisance par
rapport à autrui. La solution selon E. Morin est d’accepter que le TOUT
soit plus que la somme des PARTIES : « non seulement les parties sont dans un tout,
continue E. Morin, mais que le tout est à l’intérieur des parties »[15].
En effet, toute identité est utopique et ne peut être
pleinement que dans et par sa complexité en tant que dynamique de alter-ego qui considère l’autre comme
partie de soi et qui se différencie
catégoriquement du « clonage – forme limite de l’auto-séduction : du
Même au Même sans passer par l’Autre »[16]. Le fait de fonder sa
conception du monde sur l’exception identitaire ressemble au clonage qui consiste à reproduire le même du
même sans avoir besoin de l’autre qui vit dans et par la variation, son
altérité. N’est-il pas vrai que « souvent,
des réalités présentes mais non valorisées dans notre culture deviennent
invisibles à notre regard »[17],
mais une fois confrontées à la différence, elles se révèlent d’elles mêmes comme par enchantement.
Il est en outre important de soumettre l’adjonction Orient/Occident
à une sorte d’examen interculturel pour voir quelles sont les frontières
véritables quand il s’agit de mettre
face à face ces deux entités géographiques. En revenant à l’histoire, nous
trouvons que les hommes à l’intérieur de leur ethnicité, propre ou partagée,
ont toujours fait l’objet de suspicions, de dénigrements, de réductions, de
déportations, de deshumanisation, d’exclusions. Il s’est avéré que la somme de
toutes ces images projetées a donné lieu à un malentendu culturel qui s’est
soldé par des génocides, des guerres, des colonisations, des excommunications,
bref des atrocités commises au nom de la religion, de l’expansionnisme
colonial, voire au nom des Lumières[18].
La frontière, à l’origine de cet examen interculturel, peut être dans plusieurs
cas, associée à cet exotisme fantasmé, enveloppé dans une sorte de stéréotype
et qui rentre dans les expressions consacrées d’une manière définitive, parce
que trop simplifiées. Qu’il s’agisse de
l’esclavagisme, du colonialisme, de l’interventionnisme, il ne sera toujours
question que d’une sorte « d’état de guerre continué, que [de] réitération (…) d’un rapport de force»[19].
En effet, nous aurons à
répondre à la question de savoir si cette relation fait état d’une
« fracture imaginaire » comme le pense Georges Corm[20],
ou d’une relation réelle en mal de reconnaissance de l’Occident à l’Orient,
comme le défend Theirry Hentsch ou encore d’un choc civilisationel comme le
postule Samuel Huntington.
Georges Corm signale que
depuis l’effondrement de l’URSS, l’Occident ne pense plus le monde que d’une
manière binaire : bien/mal ; civilisation/barbarie ;
modernité/tradition ; réussite/échec. A ce propos, Jean-François Daguzan,
dans une présentation du livre Orient-occident, la fracture imaginaire,
écrit ceci : « Avec cette dichotomie érigée en dogme, l’Occident
n’a plus comme issue que de renvoyer la pensée de l’autre à la confrontation ou
au mépris. L’incompréhension, la négation et le rejet deviennent alors le mode
usuel de communication »[21].
La fracture imaginaire dont parle G. Corm se résume en cette incapacité pour
l’Occident de se débarrasser, psychologiquement, de l’approche identitaire qui
fait de lui le « modèle exemplaire et rationnel (l’ordre du bien) face à
un modèle défaillant, brutal, inefficace et irrationnel (l’ordre du mal) »[22].
Une telle dichotomie nous la retrouvons bien décryptée chez Thierry Hentsch qui
reconnait que la « civilisation [occidentale] qui a tant emprunté aux
autres croit avoir tout inventé et ne veut surtout rien leur devoir »[23].
L’Occident se retrouve dès lors dans l’impossibilité de reconnaissance car
« nous ne sommes, énonce T. Hentsch, véritablement prêts à accueillir l’autre
que si cet autre perd son altérité, renonce à lui-même. Nous ne tolérons la
différence que comme folklore, mais nous refusons absolument d’être troublés
par elle »[24].
A peine sorti de sa guerre froide contre le communisme, emporté par
sa nouvelle façon de regarder le monde, l’Occident américain s’est
retrouvé dans le besoin de refonder sa
nouvelle identité basée prioritairement sur la notion de civilisation
supérieure avec un déterminisme
historique et culturel et dont les logiques sont désormais :
« l’extension du domaine du pouvoir de l’objectif vers le subjectif »[25],
« individualisme », « libéralisme », « nous » et
les « autres », « avec nous ou contre nous » et c’est
l’avènement du néo-conservatisme, exprimé à travers The Clash of
Civilisations and the Remaking of World Order, qui va jeter les bases
conceptuelles et théoriques de la nouvelle tendance en matière d’hégémonie et
d’ingérence. Pour S.P. Huntington, le monde n’est pas « un » et les
civilisations c’est ce qui crée des conflits entre les hommes. Tout en
défendant l’idée du Modèle et celle de la civilisation supérieure, il nous introduit dans une logique de
fractionnement : ma culture/ta culture ; ma religion/ta
religion ; ma langue/ta langue…ce qui constitue aujourd’hui une
aberration conceptuelle, puisqu’il est
impossible de retrouver toutes
les influences originelles ayant participé activement à cette dynamique
internes des cultures, devenue arlequinées, et à leur emboitement jusqu’à la
transmutation.
Aujourd’hui, nous constatons avec stupeur et incompréhension ce grand désordre causé par une mondialité aveugle et
aveuglante. Elle s’inscrit délibérément dans ce rapport Orient/Occident qui
continue, au nom de l’idéologie du « monde libre », à consacrer la
différence et l’identité comme critères de traitement de la relation avec
l’Autre. C’est le retour, donc, après des centaines d’années de brassages
culturels et de métissage, aux formes monolithiques en matière de
représentation et de pensée surtout géostratégique et économique. Objectif :
achever la mise en place de la mondialisation économique et culturelle en instaurant un nouvel ordre mondial qui
impose d’autres frontières/fractures surtout entre les « civilisations et notamment (…)
entre la civilisation musulmane et la civilisation occidentale »[26].
Dans l’état actuel des choses –concernant cette dichotomie Orient/Occident- le
système occidental se globalise, ce faisant il devient moins paisible (à en
juger par le nombre de conflits régionaux auxquels nous assistons depuis la fin
du XXème Siècle jusqu’à ces quinze dernières années) et en se globalisant il
impose son « totalitarisme » contre lequel il devient de plus en plus
impossible de lutter. Un totalitarisme qui s’exprime à travers une double
hégémonie politique et culturelle et qui impose son système de pouvoir à
travers sa puissance médiatique c’est-à-dire sa « capacité à construire
des opinions »[27]. Lors de sa conférence dans le cadre des Tribunes
de Marrakech, Alain Touraine pose cette question : « Y a-t-il une
force dans le monde capable de s’opposer au pouvoir totalitaire ? »[28].
La réponse « pratique » selon A. Touraine, réside dans le concept de
« dignité » qui est perçue comme la « réponse globale au
totalitarisme global (…) et comme la conscience de la conscience que nous
avons à opposer au pouvoir total »[29].
Cette dignité dont parle A. Touraine s’exprime dans la violence à opposer
désespérément à l’Occident qui impose une loi, « un système de valeurs
univoque et à prétention universelle ainsi qu’une idéologie économique
surdominante »[30] et qui ne comprend pas les résistances
ethnique, identitaire et religieuse de l’Orient. Ces résistances ont fini
par prendre des formes violentes, de ce
qui est médiatiquement connu sous l’appellation de « terrorisme ».
La solution à cette confusion chaotique réside fort certainement
dans une reconnaissance élargie et inconditionnelle de toutes les composantes
ethnique, culturelle et religieuse de la partie qui compose le tout,
sachant que le tout est la somme de la somme de toutes ces particularités
irréductibles. Ne pas confondre ou procéder au nivellement par le bas et rendre
semblable les parties du tout, car ce serait les annuler tout simplement. « Certaines propriétés émergentes n’ont d’existence
et de sens qu’au niveau du système comme totalité indivisible ; le degré
d’autonomie dépend de la structure dans l’espace et le temps et de
l’organisation logique de l’ensemble du système impliqué »[31].
C’est, en effet, l’idée que Tariq Ramadan et Edgard
Morin ont développée lors de cette rencontre à Marrakech et qui a donné
naissance Au péril des idées[32], à savoir
« l’universalité de l’intime » ou « l’intime universel »[33]
selon les expressions respectives des deux auteurs. Cette complexité est facile
à comprendre puisqu’il s’agit de conjuguer les valeurs humaines (peu importent
leurs natures) à un horizon universel, en d’autres termes il s’agit de
« réapprendre à penser d’une manière plurale (et non unitaire) la
pluralité »[34]. Dans ce processus de
réapprentissage, une veille interculturelle, sorte de permanence vigilante, une
appréhension positive vis-à-vis du dissemblable est requise et les amalgames et
autres stéréotypes sont à bannir. Ceci viendrait à devenir réalité lorsque les
intérêts économiques seraient équilibrés et lorsque le « deux poids
deux mesures » viendrait à disparaître des agissements souterrains du
nouvel ordre mondial. Une médiation
culturelle et politique est plus que nécessaire pour réhabiliter la relation
Orient/Occident, et ce en raison de ce malentendu culturel généralisé et
tentaculiforme qui nous donne à tous ce sentiment d’insécurité … de non
paix…
[1]
Orient de Oriens ou Orentis de Oriri (du français du XIème Siècle) signifie se lever. Occident (XIIème Siècle)
du latin Occidens ou Occidentis signifie tomber.
[2]
Jean Boudrillard, De la séduction, Orne, éditions galilée, 1979, p. 19
[3] Christoph Eberhard, Oser le plurivers : pour une
globalisation interculturelle et responsable, Editions Connaissances et
Savoirs, 2014, p. 13
[4]
Editions du Seuil, collection « essais/points », 2014, p. 65
[5]
C’est justement pour l’épanouissement de leurs sens que ces auteurs
inconditionnels de l’Orient ont voyagé. Ils
s’y étaient rendus pour des images, des vibrations, des sensations, des
fantasmes, des sonorités, des voix…des mots à mettre en textes.
[6]
Theirry Hentsch, Orient-Occident : origines mythiques d’un couple réel (http://id.erudit.org/iderudit/701881)
[7]
Professeur de philosophie politique à l’université de Québec à Montréal il
l’auteur de l’Orient imaginaire, Editions de Minuit, 1988 ; Raconter
et mourir ; Aux sources narratives de l’imaginaire occidental, Presses
Universitaire de Montréal, 2002.
[8] Idem.
[9] Le mot « complexe » – du latin complectere:
embrasser – est le contraire de simple, puisqu’il renvoie à l’idée d’éléments
divers
[12]
« et « n’est une simple adjonction, il est plutôt une
cause/conséquence et inversement
[13] La pensée complexe :
Antidote pour les pensées uniques, op.cit., p.251
[14] Idem.
[15] Idem.
[16]
Jean Baudrillard, De la séduction, Op.cit., p. 227
[17] Christoph
Eberhard, Oser le plurivers : pour une globalisation interculturelle et
responsable, Op.cit., p. 13
[18]
Louis Sala-Molins dans son livre Le
code noir, écrit en 1987, condamne le silence des Lumières au sujet
de l’esclavage systématique à l’encontre des noirs, et ce au nom d’une
perfectibilité, afin de rendre plus parfait, c’est-à-dire réduire l’autre au
même
[19]
Carole Talon-Hugon, « D’un prétendu droit d’esclavage » in le
français dans tous ses états N° 38 Esclavage et Abolition.(http://crdp-monpelier.fr/ressources/frdtse/frdtse38g.html
)
[20] Orient-Occident, la
fracture imaginaire, Paris, la découverte/ poche, « essais », 2005.
Georges Corme, professeur libanais à l’Université Saint-joseph de Beirouth il
est l’auteur notamment de l’Europe et le mythe de l’Occident, paris, la
découverte, 2009.
[21]
« Culture, civilisation, religion », In Politique étrangère,
N° 4, volume 67, 2002, pp. 1069-1070
(http ://persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit.html)
[22] Idem.
[23]
Thierry Hentsch « entretien à propos de Raconter et mourir » par
Alexandre Prstojevic, in vox-poetica :
lettres et sciences humaines (http://vox-poetica.org/revue.html)
[24] Idem.
[25]
Alain Touraine, « Peut-on penser globalement le monde » conférence
dans le cadre des Tribunes de Marrakech, organisé par l’Université Cadi Ayyad,
faculté de Médecine le 13/02/15
[26]
Mehdi Lazar, « (re)lire Huntington : ce que Le choque des
civilisations nous apprend des Etats-Unis et de l’administration Bush
jr » in La revue géopolitique, 25/11/2011 (http://diploweb.com/re-Lire-Huntington-ce-que-Le-choc.html )
[27]
Alain Touraine, « Peut-on penser globalement le monde » Idem.
[28]
Idem.
[29] Idem
[30]
Jean-François Daguzan, « culture, civilisation, religion » à propos
de l’essai de Georges Corm, Orient-Occident : la fracture imaginaire,
Idem.
[32]
Publié chez « Presses du Chatelet » 2014.
[33] Ibid.,
p. 166
[34] Christoph Eberhard, Oser le plurivers : pour une
globalisation interculturelle et responsable, op.cit., p. 14
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